QUELQUES REFLEXIONS PERSONNELLES

 

Quelques réflexions à la moitié de notre voyage.

 

Vous le savez, nous sommes partis pour un mois au Japon. Nous avons beaucoup de chance, j’en suis conscient. Nous en profitons au maximum, et nous tenons à jour ce blog. Merci à tous ceux qui viennent le lire régulièrement.

Ce blog est pour vous, évidemment, mais aussi pour nous, pour nous permettre de mettre par écrit tout ce que l’on voit, ce que l’on ressent, et qu’on aime et ce qu’on aime moins. Cela nous sera un témoignage que nous aurons plaisir à relire plus tard, comme nous relisons de temps en temps le blog qu’on avait fait il y a dix ans, quand nous étions déjà allés quinze jours au Japon.

 

Aujourd’hui, alors que nous sommes exactement à la moitié de notre voyage, j'aimerais vous faire part de quelques réflexions qui me sont venues. Je ne sais pas si elles seront intéressantes ou pertinentes, mais je me permets de le faire.

 

Si j’écris ces quelques lignes, ce n’est pas pour juger. Je ne serai pas dans un esprit de donner mon –bête- avis de touriste lambda qui se permet de juger ce qu’il a vu en quelques jours et qui se croit autorisé à donner son avis sur tout et sur n’importe quoi. Je le répète, je ne permets pas de juger un pays, des habitants qui ont la gentillesse de nous accueillir et, pour certains, de nous faire partager leurs vies, leurs quotidiens.

 

Bref, voilà donc ce que je me permets de penser et d’exprimer.

 

Tout d’abord, les japonais sont très gentils, très accueillants. Ils le seraient davantage si la barrière de la langue n’était pour beaucoup un écueil infranchissable. Ils ont aussi une certaine réserve naturelle et une discrétion qui, même si elle est tout à fait compréhensible et agréable pour les autres, les coupe d’éventuelles relations avec les étrangers de passage.

 

Cependant, ils parlent davantage anglais qu’il y a dix ans. Ou c’est juste une impression. De plus, les nouvelles technologies de traduction instantanée avec les téléphones portables et les tablettes, aident beaucoup pour avoir un semblant de conversation. Donc, il y a moins d’hésitations à aller vers l’autre et à le renseigner.

 

Dans toutes les réceptions d’hôtel, comme ailleurs dans le monde je pense, il y a toujours quelqu’un qui parle anglais. Donc il n’y a aucun problème de langue à ce niveau. Dans les restaurants, c’est quand même beaucoup moins le cas. Parfois il faut jongler avec les portables et les menus pour tenter de faire comprendre ce que l’on veut manger. Mais on y arrive toujours, avec de la bonne volonté de part et d’autre. L’existence, qui se généralise, de menus en anglais va également dans le bon sens.

 

Autre réflexion, tout est propre, tout est impeccable, tout est net.

 

Tout ici va dans le sens de l’aide et de la facilité. En gros, il n’y a pas de problème, il n’y a jamais de problème, il n’y a que des solutions étudiées pour que tout se passe bien.

Dans toutes les gares, il y a partout des escalators, jamais en panne, et les indications sont claires pour se diriger.

 

Il y a des toilettes publiques partout, impeccables, chauffées et évidemment gratuites.

Tout est indiqué avec des flèches et la plupart du temps en anglais. Tout est simple. On marche à gauche dans les rues, sur les trottoirs, dans les couloirs. On suit la file, personne n’est à contresens. De même, et c’est impressionnant à voir, dans le métro ou pour attendre un autobus, les gens se mettent sur une file et personne n’oserait doubler. On attend tranquillement son tour et, si on ne peut pas monter, on prendra le prochain métro ou bus. On laisse évidemment les personnes sortir et on attend de monter tranquillement à son tour.

Pour traverser les rues, on attend que le petit bonhomme soit vert. Même s’il n’y a aucune voiture à l’horizon, hors de question de traverser si c’est rouge.

 

Personne ne resquille, évidemment. Dans les autobus, on rentre par la porte du milieu, et on paye en sortant, en glissant le montant exact en pièce dans une sorte d’urne. Personne ne vérifie, c’est normal parce que personne ne fraude.

De même dans les trains, il n’y a aucun contrôle des billets. Il y a du personnel qui passe mais ces employés sont là pour vous aider si vous en avez besoin.

Tant qu’on est dans les trains, les sièges sont tous tournés dans le sens de la marche. S’il faut les changer, les employés de Japan Rail le font prestement, pendant que d’autres nettoient par terre et les vitres en vidant les poubelles. Les voyageurs sont invités à monter quand tout est impeccable dans les wagons.

Et les trains, comme les bus et les cars d’ailleurs, partent à la bonne heure, à la seconde près. Et ils arrivent évidemment à la bonne minute. C’est pratique quand plusieurs bus ou trains se succèdent, il suffit de regarder sa montre pour savoir lequel est le bon.

 

Dans la rue, mais ce n’est que mon simple témoignage visuel de quinze jours dans des villes et à la campagne, je n’ai jamais vu de mendiants, de personnes faisant la manche, demandant quelque chose. Il doit y en avoir, surtout dans les grandes agglomérations, mais ils sont pris en charge je pense.

 

Il y a peu d’enfants. Il y en a bien sûr, mais moins qu’en Europe il me semble. Je crois que la courbe de natalité est faible au Japon et le vieillissement de la population est un problème qui va se poser de plus en plus. A propos de personnes âgées, il y en a beaucoup. Elles sont respectées et accompagnées quand il le faut, mais elles se débrouillent souvent seules. Ils ont même créé un panneau routier indiquant la présence de personnes âgées afin de rester vigilant.

 

Les enfants et les jeunes vont à l’école pour la plupart en uniforme. Pas un cheveu qui dépasse ou un écolier débraillé. La discipline semble être une donnée fondamentale ici.

Je crois, c’est que nous a dit un ami installé au Japon, que, dès le plus jeune âge, dès la tendre enfance, les enfants sont tournés vers les autres et le collectif, et non pas vers l’individuel. Tout est porté pour aider les autres, leur rendre service. Tout est fait pour que, dès le plus jeune âge, les japonais apprennent le respect et le sens de l’aide.

Cette éducation porte évidemment ses fruits plus tard et c’est pour cela que c’est si agréable d’être ici, même en simple touriste.

 

D’autres réflexions que je me suis faites : ils roulent à gauche, pourquoi pas, mais leurs voitures sont petites, très petites. Sur un parking où en France on mettrait trois voitures, ils en mettent neuf… Ils rentrent leurs mini voitures dans des espaces improbables. Le manque de place est flagrant ici, et tout est optimisé pour que ça puisse au mieux s’organiser. C’est une sorte de Tetris permanent, il faut optimiser au mieux l’espace.

Ici, ils aiment aussi les fils électriques… On dirait qu’aucun fil n’est enterré et ils ont des poteaux électriques de compétition, sûrement pour résister aux tremblements de terre, supportant des dizaines de fils divers. Les rues sont surmontées de poteaux divers avec des fils partout qui s’entrecroisent. C’est impressionnant !

 

Les magasins d’alimentations sont tous petits ; ce sont les konbinis. C’est très pratique, il y en a partout. Trois marques se partagent le marché : Lawson, Seven-eleven et Family Mart. Mais à aucun endroit je n’ai vu des supermarchés type Auchan-Carrefour comme en France. Ce qui est pratique également, ce sont les distributeurs de boissons. Il y en a des milliers, même dans les coins les plus reculés. On n’hésite pas à prendre une boisson fraîche dès qu’on en a envie. Les prix sont les mêmes partout et les distributeurs sont tous en parfait état de marche.

 

Les fumeurs sont pointés du doigt. Interdiction évidemment de fumer dans les bus, les trains, les espaces fermés… Mais en plus, à l’extérieur, ils sont parqués dans des tous petits espaces. Ils sont obligés de s’y entasser pour fumer. La santé publique n’y trouve sûrement que des avantages.

 

Les salles de bains sont également de petite surface, mais tout y est superbement organisé ; toilettes, douche, baignoire, tout rentre dans un espace limité. Les toilettes sont chauffantes, avec divers jets dont on peut régler l’orientation et la puissance, avec la possibilité d’un jet d’air séchant.

Voilà, ce sont que quelques idées qui me sont passées par la tête, et que je me suis permis d’exprimer, après quelques jours au Japon. Je sais que je n’ai aucune autorité pour le faire, aucune légitimité, juste le plaisir d’avoir redécouvert ce beau pays.

Je ne le juge pas, mais mes yeux d’européen sont parfois surpris et je profite de cet espace pour y exprimer ce que je pense. Mais toujours sans juger.

 

Merci.

 

David